C'est un pari un peu insensé à vrai dire. Parier sur la vente en ligne pour venir pérenniser un commerce de quartier, ça peut sembler, d'emblée, un peu contradictoire. Mais, si l'on y réfléchit à 2 fois, nous sommes dans un seul et même mouvement. Avoir un commerce, quelque soit son apparence, c'est tenter de coller au mieux à la demande, à l'époque, aux tendances. Comme dans boutiques physiques il y a une multitude de formes de commerces, il y aura sur le net, une gamme large de propositions...
E-commerce.
Le E-commerce n'est pas et ne peut pas être une baguette magique qui décuplera le chiffre d'affaire d'un magasin existant. Ce n'est pas un phénomène de mode. Le E-commerce est un univers commercial qui a ses règles propres, on peut être un bon commerçant dans sa boutique physique et avoir un site marchand de merde sur internet.... passez-moi l'expression. Ce monde commercial à une mauvaise presse, on le rend coupable de la disparition de l'univers du disque, du livre, du commerce traditionnel tout court. Alors oui, on peut le dire, le E-commerce est le fossoyeur du commerce traditionnel, mais avant lui le commerce global des grandes surfaces fut le fossoyeur des petits commerces... et entre paranthèse ce n'est pas internet qui comdamna l'univers du disque, à l'heure ou Virgin Megastore dépose le bilan en France, ou peut constater que les victimes d'aujourd'hui étaient les bourreaux d'hier... et le livre, si la loi du prix unique à réussi à protéger ce commerce, combien de temps encore ce bastion va-t-il tenir, la permission d'offrir les frais de port via internet fut la première fissure...
Toujours moins cher ?
Porteurs Cosa d'Italtrike : 52,90 €
Dans le commerce, il faut des produits d'appel, et quand le produit d'appel est de très bonne qualité, c'est encore mieux ! Certes, qui dit produit d'appel, dit marge sacrifiée pour le commerçant (en clair ça veut dire que ça ne lui permet pas de manger, s'habiller, se loger, là, c'est plus clair ?!!!) Par contre ça doit permettre aux gens de venir découvrir toute l'offre que son commerce propose, ensuite, à lui de convaincre ! Les porteurs Cosa sont clairement le produit d'appel en magasin et sur internet, le succès de cet article ne se dément pas, et c'est normal, il est juste incroyablement parfait pour véhiculer nos fougueux bambins en intérieurs !
E-commerce de quartier.
Il est là le pari, faire comprendre aux clients d'internet (que nous sommes tous aujourd'hui) que de faire l'effort de payer un jouet un peu plus cher (et pas des masses non plus, faut pas exagérer hein !) c'est, y compris sur internet, consommer différemment. Acheter sur le site captaineromain.com, c'est soutenir le travail du Cap'taine dans son quotidien de commerçant indépendant, en plein coeur de Saint-Etienne. Oui, vous pouvez aller lire les descriptions et conseils du Cap'taine sur ses fiches, et ensuite, une fois convaincus, aller rechercher le meilleur prix sur d'autres sites, oui, vous pouvez le faire. Mais si je dois croire en une chose, en 2013, c'est à la fois en mes qualités commerçantes et l'intelligence de ceux qui me lisent. Une amie, ce matin, me demandait si je faisais quelque chose pour améliorer les choses que je critiquais, je lui répondais sans sourciller que oui, je suis actif, la crise ne peut se vaincre que si nous ramenons notre consommation dans un rapport humain au commerce, que si nous ramenons la productivité sur notre sol. La quête du prix le plus bas est un joli leurre. Le E-commerce est encore jeune, et je parie, oui, que sur la toile, nous allons bientôt pouvoir reconnaître les sites marchands de quartier, les plateformes d'achats, les sites qui connaissent ce qu'ils vendent et les autres qui ne font que casser les prix et dérouler un catalogue d'articles aux descriptions normalisées...
Bonne compatibilité !
Penser qu'internet tue le commerce est prendre la thématique à l'envers, comme si on avait attendu ça pour tuer le commerce indépendant... regardez les boutiques éphémères, c'est un beau concept commercial agressif, mais elles précarisent nécessairement les emplois, elles font travailler de façon, également, éphémère. Le Cap'taine croit juste en la qualité, des produits, du conseil, des relations humaines... tout coexiste, et le commerce est un éternel recommencement, une éternelle remise en question, un feu de paille reste un feu de paille, encore faut-il ne pas sous-estimer son potentiel...